A part ça, ma vie est jolie et remplie. Tout va bien, merci, 2013 est plein d'élan et de neuf.
"Digressions / -Gressions."
vendredi, décembre 21 2012
Esprit de Noël
Par Ermith le vendredi, décembre 21 2012, 22:56
Cher petit papa Noël,
J'ai été hyper sage et j'ai bien travaillé.
Du coup, je veux bien :
- Une chambre grand format
- Du matériel de studio
- Une focale fixe grand angle qui ouvre à moins de 2 (une série L ça serait cool)
- Du matériel de développement et de tirage
- Et tant qu'à faire un local pour ranger tout ça et installer le studio.
Si ça suffit pas, j'ai d'autres suggestions, et si tu t'y connais pas trop, je file les références catalogue aux lutins.
Bisous.
P.S : Je te laisserai un verre de lait et du schnaps pour les rennes.
vendredi, décembre 14 2012
That is the question
Par Ermith le vendredi, décembre 14 2012, 20:59
Il y a quelques temps, je me lamentais d'avoir effacé par erreur cette question dans ma boîte formspring : "Qu'abandonnerais-tu pour la photographie ? Et à l'inverse, pour quoi pourrais-tu poser ton appareil ?"
(Ladite question a été reconstituée de tête, approximativement).
D. a eu la bonne idée de me relancer.
Vous pouvez lire ma réponse sur formspring. Mais comme je sais que vous ne le ferez pas, je réponds ici :
J'ai l'impression que c'est plus facile de répondre en premier à la deuxième question...
J'ai souvent entendu parler de photographes dont le/la conjoint(e) avait exigé qu'il/elle arrête la photo, pour une raison ou pour une autre. La première pensée qui me vient en lisant cette question, c'est que ce genre de raison n'est jamais légitime, jamais juste. C'est impossible.
Je ne vois pas bien ce qui pourrait me faire arrêter la photo... Peut-être si je me rends compte un jour que je n'ai plus de frisson mais que des habitudes, qu'une routine trop importante s'installe... Sinon, non, je ne vois pas.
Ensuite, par contre, il y a des raisons qui peuvent pousser à ne pas prendre de photos à certains moments. L'envie d'être pleinement présente pour vivre un instant, sans l'écran et la distance qu'imposent l'appareil... Les événements se vivent différemment quand on les photographie. D'un côté, on ressent tout avec une acuité incroyable, de l'autre, c'est difficile d'être complètement avec les autres, de vibrer sur la même corde. C'est un état presque méditatif par certains aspects - donc, à mon sens, antisocial.
Parfois, aussi, la photo ne se prend pas, simplement par pudeur ou par tact. Certains photographes jouent du malaise des autres, moi je n'aime pas ça. Je ne prends pas de photo si je sens que l'autre ne le désire pas, ne l'a pas accepté. Ou si ça le blesse. Ou si je sens qu'une sorte de magie de l'instant va se briser, se pervertir par la présence de l'objectif. Je ne suis pas là pour faire du mal ou générer une gêne. Si l'inconfort prend le pas sur tous les aspects positifs de la prise de vue, je ne fais pas de photo. Je n'en ai pas absolument besoin, je n'ai pas à voler ça, l'image à tout prix, ça me paraît très égoïste.
Ce qui m'amène à la première question : qu'est-ce que j'abandonnerais pour la photographie ? Comme je le disais, je ne crois pas à l'image à tout prix. Ce que j'abandonne, j'accepte totalement de l'abandonner et je ne le vis pas comme un sacrifice : il s'agit principalement de temps et d'énergies de différentes natures. Si je me fais violence, c'est parce que je pense toujours que le bénéfice à en retirer est plus grand que l'abandon à fournir. L'effort est donc proportionnel à l'intérêt. Par conséquent, s'il y a une cause derrière l'image, un pouvoir de la photographie, alors les choses sont différentes.
Si je pensais avoir les épaules, la capacité psychologique autant que physique, le reportage autour de sujets sensibles m'intéresserait énormément. Si je croyais avoir les ressources suffisantes, je serais prête à me dégager du confort et de la sécurité. Mais pas pour l'amour de la sacro-sainte photographie : simplement parce qu'à ce moment-là, l'image devient un moyen et non plus une fin. Pour moi, elle ne devrait jamais être une fin.
samedi, décembre 1 2012
Nouvelles cartes de visite
Par Ermith le samedi, décembre 1 2012, 17:12
Eh beh voilà, écho avec le dernier post... Voilà mes nouvelles cartes de visite (la mosaïque c'est pas pour faire joli, c'est pour éviter de balancer toutes mes coordonnées sur internet. Ben oui).
Et en bonus, les anciennes cartes de visite (même remarque) :
jeudi, novembre 8 2012
En haut
Par Ermith le jeudi, novembre 8 2012, 15:08
Nous avons grimpé, le souffle court, les yeux rivés sur nos chaussures. Je me suis habituée aux cailloux qui roulaient sous mes pieds ; je ne glissais plus sur eux, je glissais avec eux.
Au sommet, l'herbe était douce et un peu humide. De l'autre côté du vide se dressait une grande montagne grise.
A la vue de ses neiges éternelles, j'ai souri doucement. Rassurée par quelques bribes immuables, l'histoire d'un refuge. Je me suis allongée sans me soucier du mélange de pluie et de rosée qui se déposait sur mes vêtements.
J'ai pris une grande respiration, et j'ai regardé au-dessus de moi. Les nuages qui, lentement, partaient habiter d'autres ciels.
lundi, novembre 5 2012
Traversée
Par Ermith le lundi, novembre 5 2012, 00:23
Je le regardais cheminer dans d'épaisses forêts aux ombres lourdes. Un peu en retrait, je marchais derrière lui avec l'envie de murmurer à son oreille. C'était le moment de lui dire que les couleurs de l'automne sont magnifiques, que les taches de lumière dansent sur le tapis de feuilles vermillon. C'était le bon moment pour parler de la terre meuble et douce, de l'odeur de l'humus et du calme dans la montagne.
C'était le bon moment, mais celui qui avançait devant moi portait un autre nom et d'autres affections. Sur cette silhouette qui me tournait le dos, je redessinais la sienne, à chaque mouvement. Et je lui racontais d'une voix tendre ce qui est beau ; tout ce qui attend, qui reste à découvrir et à partager.
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